La Bande dessinée en Asie orientale un art en mouvement

dirigé par Julien Bouvard, Norbert Danysz, Marie Laureillard

Manga japonais, manhua chinois, manhwa coréen: cet ouvrage porte sur un espace géographique que caractérisent une certaine homogénéité culturelle et linguistique ainsi qu’une cohésion narrative. Mais si le Japon est mieux connu aujourd’hui que d’autres pays pour sa production foisonnante, d’autres traditions de littérature dessinée ont existé, et existent toujours, dans les mondes chinois et coréen ; et l’objectif de cet ouvrage n’est pas d’étudier la bande dessinée asiatique à l’aune du manga, mais de proposer, selon un axe à la fois historique et formel, une analyse des différentes formes de bande dessinée qui ont émergé et évolué en Asie orientale de la fin du XIXe siècle à nos jours.

Histoire de la bande dessinée au Japon, en Corée, en Chine, à Taïwan et à Hong Kong, points de rencontre entre les traditions nationales et hybridations nées de ces rencontres, classifications génériques – pour enfant, d’humour, de propagande, érotique, fantastique… – et leur intrication ; étude de leurs acteurs – vaste champ qui englobe les auteurs, dessinateurs, scénaristes, maisons d’édition, etc. – et de son lectorat ; caractéristiques formelles de la bande dessinée, supports de publication – presse, album, numérique… –, enfin processus de patrimonialisation à l’œuvre et analyse de la place et du rôle de la BD dans les différents champs médiatiques nationaux : voici une étude très complète de la bande dessinée est-asiatique et une exploration originale de ses hybridations et métissages entre différents pays et, plus largement, à l’échelle de l’Asie orientale tout entière.

 

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SOMMAIRE

Partie 1 – Styles et expressions esthétiques

1. Delphine Mulard (Université de Strasbourg)

Songokū à l’époque d’Edo: la genèse d’un personnage incontournable de la culture populaire japonaise au XIXe siècle

2. Morita Naoko (Université du Tōhoku) 

Fuichin-san (1957-1962), la mise en scène d’une vie à Harbin et la recherche stylistique de Ueda Toshiko

3. Marie Laureillard (Université Paris Nanterre) 

L’esthétique singulière de Cao Hanmei dans son adaptation du Jin Ping Mei : lianhuanhua ou manhua ?

4. Xavier Hébert (chercheur indépendant)

Origines esthétiques du manga moderne : style Tezuka contre style réaliste

 

Partie 2 – Formes et formats

1.Julien Bouvard (Université Jean Moulin Lyon 3)

La dimension matérielle du manga – À propos du format tankōbon 単行本

2.Norbert Danysz (Université Lumière Lyon 2)

De Tintin à Dingding : quand les bandes dessinées sinophones rencontrent l’album franco-belge

3. Freya Terryn (Université Catholique de Louvain)

La dualité du manga dans l’œuvre de Tsukioka Yoshitoshi

 

Partie 3 – Histoire, politique et société

1. Oikawa Shigeru (Université Nihon Joshi Daigaku) 

Trente ans de vie politique au Japon (1980-2010) vus par Ishii Hisaichi

2. Deng Hao (Université de Suzhou, auteur de bande dessinée)

Autocensure et lianhuanhua pendant la Révolution culturelle

3. Chu Kin-wai (Université de Gand)

La nostalgie dans les mémoires graphiques : Qu’elle était bleue ma vallée de Yeung Hok-tak

4. Paul Narjoz-Delatour (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

La figure androgyne dans la bande dessinée chinoise : tradition, exotisme, fantasme et circulation

5. Violette Bischoff (Université de Genève)

La Chine au prisme de la bande dessinée. Aspects de la réception de la BD chinoise en France